Doha, Qatar – 14 décembre 2025 Le Prix international Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani pour l’excellence dans la lutte contre la corruption célèbre des leaders mondiaux de l’intégrité lors de sa neuvième édition à Doha

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Le Prix international Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani pour l’excellence dans la lutte contre la corruption a franchi aujourd’hui une nouvelle étape, en réunissant des invités de marque, des partenaires internationaux et des défenseurs de l’intégrité à la salle Katara à Doha, afin de célébrer le travail exceptionnel des lauréats de cette année. L’édition 2025 marque le retour du Prix à Doha, après sa dernière cérémonie dans la ville en 2022, réaffirmant l’engagement constant du Qatar en faveur du renforcement des efforts mondiaux en matière d’intégrité.

Organisée sous le haut patronage de Son Altesse le Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, Amir de l’État du Qatar, et en soutien à l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la cérémonie a honoré des personnalités ayant apporté des contributions significatives et durables à la transparence, à la redevabilité et à la lutte mondiale contre la corruption.

Depuis son lancement à Vienne en 2016, le Prix est devenu l’une des distinctions internationales les plus respectées dans le domaine de la lutte contre la corruption. Au fil de neuf éditions organisées dans des villes telles que Vienne, Genève, Kuala Lumpur, Kigali, Tunis, Doha, Tachkent et San José, le Prix a distingué 68 lauréats d’exception dont l’impact s’étend à travers les continents et les secteurs.

La cérémonie de cette année a rassemblé plus de 1 500 participants, parmi lesquels des hauts responsables des Nations Unies, des ministres, des ambassadeurs, des dirigeants gouvernementaux, des experts en lutte contre la corruption ainsi que des membres de la communauté internationale et diplomatique.

Chacun des lauréats de l’édition 2025 a reçu le trophée emblématique du Prix ainsi qu’un certificat, symbolisant la reconnaissance mondiale de leur leadership, de leur innovation et de leur engagement indéfectible en faveur de la promotion de l’intégrité.

À l’issue de la cérémonie, une session de panel dédiée a réuni les lauréats de l’édition 2025. Cette session a offert une plateforme de discussion sur les défis émergents en matière d’intégrité et a mis en lumière les solutions innovantes proposées par les lauréats.

Organisée une nouvelle fois à Doha, l’édition 2025 a réaffirmé l’engagement ferme du Qatar à promouvoir la coopération internationale et à renforcer les cadres mondiaux favorisant la transparence et la bonne gouvernance.

Le Prix international pour l’excellence dans la lutte contre la corruption distingue des lauréats dans quatre catégories :

 

  • Réussite de toute une vie ou réalisation exceptionnelle

  • Recherche académique et éducation

  • Créativité et engagement des jeunes

  • Innovation ou journalisme d’investigation

 

Lauréats honorés lors de la cérémonie 2025 :

 

M. Drago Kos (Slovénie) – Réussite de toute une vie ou réalisation exceptionnelle


M. Drago Kos est une figure mondiale de premier plan dans la lutte contre la corruption, avec plus de 30 ans d’impact. Il a présidé le Groupe de travail de l’OCDE sur la corruption de 2014 à 2022, dirigeant d’importantes réformes et contribuant à la Recommandation anticorruption de 2021. Auparavant, en tant que président du GRECO au Conseil de l’Europe, il a contribué à faire progresser les normes internationales de lutte contre la corruption.
En Slovénie, il a été le premier président de la Commission pour la prévention de la corruption, qu’il a érigée en modèle mondial, et a rédigé la stratégie nationale anticorruption ainsi que la loi historique de 2010 sur l’intégrité et la prévention de la corruption.
Il a également co-rédigé des normes internationales clés, dont le Manuel 2025 sur la prévention de la corruption pour les laboratoires médico-légaux spécialisés dans les drogues.

 

Dr Obiageli Ezekwesili (Nigéria) – Réussite de toute une vie ou réalisation exceptionnelle


Le Dr Obiageli Ezekwesili est une figure mondiale de premier plan dans la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance, avec plus de 30 ans d’impact. Elle a cofondé Transparency International et contribué à l’élaboration de l’Indice de perception de la corruption.
Au Nigéria, elle a dirigé d’importantes réformes anticorruption, négocié le Pacte anticorruption Nigéria–G8 et fondé TUGAR afin de renforcer les systèmes nationaux d’intégrité. Elle a également promu la transparence dans les marchés publics et le secteur du pétrole et du gaz à travers l’ITIE.
Ancienne ministre de l’Éducation, elle a introduit des réformes majeures pour lutter contre la fraude aux examens et améliorer la redevabilité. Son influence s’est étendue à l’ensemble de l’Afrique grâce à son rôle de vice-présidente de la Banque mondiale pour la région, où elle a promu des réformes institutionnelles et de gouvernance à l’échelle continentale.

 

Prof. Nikos Passas (Grèce) – Recherche académique et éducation


Le professeur Nikos Passas est un universitaire de renommée mondiale dans le domaine de la lutte contre la corruption, avec plus de 35 ans de travaux.
Il est l’auteur de plus de 270 publications en 15 langues. Parmi ses contributions académiques les plus marquantes figurent les Guides législatifs de la Convention des Nations Unies contre la corruption et de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée.
Il a développé des outils mondiaux essentiels, tels que la base de données juridique de la plateforme UN TRACK et la liste officielle de contrôle pour l’examen de la mise en œuvre de la CNUCC, utilisée par plus de 190 États parties.
En tant qu’enseignant, le professeur Passas a formé des praticiens dans le monde entier, enseigné dans des universités de premier plan et soutenu des institutions majeures, notamment le FMI, la Banque mondiale, l’ONUDC et la Commission européenne.

 

Dr Marianne Camerer (Afrique du Sud) – Recherche académique et éducation


Le Dr Marianne Camerer est une experte de premier plan en matière d’intégrité et de gouvernance, avec près de trois décennies d’impact en Afrique et au-delà. Ses premiers travaux à l’Institute for Security Studies ont façonné la réflexion sur les agences anticorruption et la protection des lanceurs d’alerte, influençant des politiques nationales telles que la Stratégie nationale anticorruption de l’Afrique du Sud.
Co-fondatrice de Global Integrity, elle a introduit des outils innovants et fondés sur des données probantes, aidant les gouvernements, la société civile et les chercheurs à évaluer les risques de corruption et à renforcer les systèmes de redevabilité.
Son expertise a soutenu d’importantes initiatives des Nations Unies en matière d’éthique du service public, de stratégies nationales anticorruption et d’évaluations de programmes de l’ONUDC.

 

Mme Gloria Pallares Vinyoles (Espagne) – Innovation / Journalisme d’investigation


Mme Gloria Pallares Vinyoles est une journaliste d’investigation comptant plus de dix ans de travaux à fort impact à l’intersection de l’intégrité environnementale, des droits des peuples autochtones et de la lutte contre la corruption.
Depuis 2021, avec le soutien du Pulitzer Center et de l’International Center for Journalists, elle a mené d’importantes enquêtes transcontinentales révélant la corruption dans la gouvernance forestière et carbone en Afrique centrale et en Amérique latine.
Ses enquêtes ont mis au jour un système frauduleux visant plus de 9,5 millions d’hectares de terres forestières autochtones au Pérou, en Bolivie et au Panama, permettant à la nation Matsés de le rejeter et entraînant une action internationale.

 

M. Tatenda Chitagu (Zimbabwe) – Innovation / Journalisme d’investigation


M. Tatenda Chitagu est un journaliste d’investigation courageux dont le travail allie intégrité, redevabilité et journalisme sans concession. Il a contribué à des ouvrages publiés à l’échelle internationale, notamment Anti-Social Media? The Impact of Journalism on Society et Investigative Journalism Today: Speaking Truth to Power.
Son enquête Sur la piste des trafiquants de lithium en Afrique australe a révélé des réseaux de contrebande impliquant des responsables frontaliers, des agents de sécurité et des élites politiquement connectées. Il a également exposé le détournement de fonds liés à la COVID-19 et de ressources publiques.

 

Mme Andiswa Matikinca (Afrique du Sud) – Innovation / Journalisme d’investigation


Mme Andiswa Matikinca est une journaliste d’investigation environnementale travaillant avec Oxpeckers Investigative Environmental Journalism depuis 2018. Elle a co-dirigé en 2025 l’enquête Sur la piste des trafiquants de lithium en Afrique australe avec Tatenda Chitagu, révélant un réseau de contrebande transnational exploitant des contrôles frontaliers faibles et la corruption de responsables.
Ses travaux ont mis en lumière le contournement de l’interdiction d’exportation du lithium brut imposée par le Zimbabwe en 2022, grâce à la corruption et à de faux documents.

 

M. Marr Nyang (Gambie) – Créativité et engagement des jeunes


M. Marr Nyang est l’un des jeunes leaders africains les plus influents dans la lutte contre la corruption. Fondateur de Gambia Participates, il a renforcé l’engagement civique et promu la redevabilité nationale.
Ses actions en justice ont permis de bloquer le détournement de 54,4 millions de dalasis de fonds publics en 2021 et de prévenir des fraudes électorales majeures.
Il a joué un rôle clé dans l’adoption de la première loi anticorruption de la Gambie en 2023.

 

M. Matiullah Wesa (Afghanistan) – Créativité et engagement des jeunes


M. Matiullah Wesa est un militant courageux pour l’éducation et le fondateur de Pen Path, une organisation de la société civile œuvrant pour garantir le droit de chaque enfant à une éducation de qualité.
Après avoir mis au jour une corruption systémique au sein du ministère de l’Éducation, il a lancé des campagnes nationales anticorruption et de sensibilisation à l’éducation dans plus de 370 districts, atteignant plus de six millions de personnes.
Ses efforts ont conduit à la création d’une commission présidentielle qui a révélé l’existence d’« écoles fantômes », des fraudes affectant 1,7 million d’élèves et la falsification de données concernant plus de 1 400 écoles.

Fin du communiqué de presse

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